BFR et trésorerie : augmenter sa trésorerie par la monétisation du BFR

 

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) représente le montant dont l’entreprise a besoin pour financer son cycle d’exploitation, c’est-à-dire le besoin de trésorerie né du décalage entre les décaissements pour les achats et les encaissements lors des ventes.

Il est crucial pour chaque entreprise de réduire ce BFR au minimum, ce qui implique une attention particulière portée aux différentes composantes du cycle d’exploitation.

En matière d’optimisation du BFR, il convient d’agir sur 3 leviers :

1. la rotation des stocks ou DIO (Days of Inventory Outstanding : Stock moyen/ (Prix d’achat des marchandises vendues/360) par la rationalisation des stocks

2. la rotation du crédit client ou DSO (Days of Sales Outstanding : Encours clients/ Chiffre d’Affaires TTC)*360) par la réduction du délai de règlement des clients

3. la rotation du crédit fournisseur ou DPO (Days of Payables Outstanding : Dettes fournisseurs/ (Prix d’achat des marchandises vendues/360) par l’allongement du délai de paiement des fournisseurs)

Pour autant, le BFR est un mal nécessaire qui se traduit par de la trésorerie bloquée. En effet, il n’est pas envisageable de ne pas avoir de stocks, que ce soit pour une entreprise de transformation ou de négoce. Maintenir des stocks constitue une immobilisation du cash

Dans la même veine, il est peu probable de faire régler tous ses clients comptant. Le crédit inter entreprise, même s’il est réduit, est une donnée de marché. Même en l’absence de retard de règlement, l’entreprise accorde un crédit à ses clients, ce se traduit par de la trésorerie indisponible.

Enfin, toute entreprise a des fournisseurs qu’elle doit régler….. le plus tard possible. Ne pas honorer ses dettes fournisseurs à bonne date est un jeu dangereux car ceux-ci peuvent ne plus accorder de facilités ou réduire la qualité de service. Et régler ses fournisseurs, c’est réduire sa trésorerie disponible.

Cette trésorerie bloquée dans le cycle d’exploitation peut être libérée avec quelques programmes sur mesure.

Monétiser le DIO

Les stocks, c’est du cash qui dort…. Les stocks immobilisent de la trésorerie puisqu’ils sont payés aux fournisseurs (ou vont l’être), et n’ont pas encore été transformés et/ ou revendus à des clients.

On observe un retour en grâce du financement sur stocks voire du financement de stocks (qui supposent l’intervention d’un tiers dans le cycle d’approvisionnement / facturation et qui fera ‘objet d’un autre article).

Le financement sur stocks est l’octroi d’un financement adossé aux stocks. Cet actif valorisé est le sous-jacent d’un outil de financement sécurisé, à la fois pour l’entreprise et pour le financeur par la collatéralisation du financement.

 

Monétiser le DSO

Dans les relations B to B, le fournisseur accorde un délai de règlement à ses clients. Ce délai va de quelques jours à 60 jours net….quand tout va bien et … hors retard de règlement (en moyenne 11 jours en France. L’application de la Loi – qui précise les délais de règlements légaux en France (voir https://www.economie.gouv.fr/cedef/delais-de-paiement-entre-entreprises) donne un DSO « offert » de 44 jours en 2018 (il est encore trop tôt pour statuer sur 2019) et un DSO de 73 jours « constaté » quand on prend en compte l’écart véritable entre date de facturation et date de règlement et comme le précise l’assureur-crédit Euler Hermes dans son étude https://www.eulerhermes.fr/actualites/etude-dso-2019.html

 

L’affacturage est l’outil le plus répandu pour réduire l’impact cash du DSO, et disposer immédiatement de la trésorerie correspondant à la facturation sans attendre le règlement effectif par le client.

Aujourd’hui, l’affacturage est, devant le découvert bancaire, le produit de financement court terme le plus répandu. Les offres d’affacturage permettent le financement d’une facture, à la carte, ou d’un client isolé, d’une partie du chiffre d’affaires ou de toute la facturation émise.

Cette diversité de solutions est proposée par plusieurs établissements financiers et différents intermédiaires, par exemple, sur le site www.easyfacto.fr.

Monétiser le DPO

Le financement du poste fournisseurs est moins répandu, contrairement au financement des créances commerciales ou du financement sur stocks.

Les outils les plus connus pour faire face aux obligations de règlement de factures d’achats sont les crédits de campagnes, ou autres crédits de trésorerie, qu’ils soient bancaires ou non bancaires (crowdfunding).

De plus en plus, certains factors proposent de mettre en place un programme de Reverse Factoring, qui est l’affacturage inversé. Cette solution permet aux fournisseurs de l’entreprise d’être réglés par anticipation s’ils en font la demande au factor, après validation définitive et sans recours de leur(s) facture(s) par l’entreprise (leur client).

L’entreprise rembourse quant à elle le factor à la date d’échéance prévue, même si elle peut ajuster la date de règlement de quelques jours.

Le Reverse Factoring permet de soulager le BFR du (des) fournisseur(s) et de les sécuriser, les questions de délais de paiement étant réglées par la validation rapide de leur facture. Pour l’entreprise, la mise en place d’un programme de Reverse Factoring est source d’amélioration de son BFR en raison de l’harmonisation des processus et de la visibilité des décaissements en trésorerie.

Last but not least,

la novation par changement de créancier

Derrière ce concept assez peu connu, et prévu par la loi (Article 1333 du Code civil)  signifie qu’une personne devient créancière à la place d’une autre personne.

Par cette technique, l’entreprise « transfère » sa dette fournisseur à l’établissement financier lequel règle le fournisseur à la date indiquée par l’entreprise et se fait rembourser par elle 58 jours plus tard (58 jours pour s’assurer de rester dans la limite légale de 60 jours).

Ainsi, par cette technique, l’entreprise peut gagner jusqu’à 58 jours de trésorerie, comme l’illustre l’exemple ci-dessous

L’entreprise a une facture F1 de 100 000€ qui doit être réglée J+60.

J+5         : l’entreprise valide la facture F1 et indique la date de paiement J+60

J+60       : le financeur règle au fournisseur la facture F1 pour 100 000€

J+90       : l’entreprise règle la prestation de financement au financeur (x% de 100 000€)

J+118    : l’entreprise rembourse le financeur des 100 000€ réglés pour son compte au titre de la facture F1

L’entreprise a ainsi gagné 58 jours, délai intermédiaire pour elle-même être payée par ses clients sans affecter sa trésorerie.

 

Easytresorerie vous accompagne dans la libération de la trésorerie bloquée dans votre cycle d’exploitation.